ULB Matière Molle 2016: Le liège

Présentation sur un objet: Le liège.

Origine : écorce d’un certain type de chênes (appelés chêne-liège), principalement récolté dans le bassin méditerrannéen (Italie, Espagne,Portugal).

Applications courantes : bouchon de bouteilles d’alcool (vin,etc.), isolation thermique/acoustique

Propriétés : imperméables aux liquides mais pas aux gaz, isolant thermique et acoustique, élastique, peu dense, absorbeur de chocs/vibrations.

Pour les bouchons de liège :

· Grande élasticité à on le compresse jusqu’à 40 % de son volume pour le bouchage puis récupère quasi son volume initial :étanchéité par compression.

· Canaux de défaut poreux à échange gazeux nécessaire au vieillissement du vin : on conserve la bouteille couchée pour que le bouchon soit en partie immergé : bouchon ne se rétracte pas et échange gazeux lent, oxydation lente, les arômes se développent. Bouchons généralement coupé perpendiculairement aux canaux de défauts pour limiter l’échange gazeux (sinon : oxydation rapide, limite aussi la fixation des odeurs).

· Vin bouchonné : le liège fixe les odeurs à produit de nettoyage : TCA=trichloroanisole, imprègne le vin d’une odeur de moisi/ pesticide qui peut être absorbé par l’arbre durant sa croissance.

Structure microscopique du liège : composé de cellules alvéolaires dont les parois sont imperméables et élastiques (40 millions de cellules par centimètre cube). De l’air est contenu dans ces alvéoles, et c’est ce qui donne au liège ses propriétés d’élasticité(air comprimé), d’isolation thermique et acoustique et sa très faible densité. Chaque alvéole mesure environ 20 μm de diamètre. La structure du liège possède également des canaux de défaut qui laissent passer faiblement le gaz. La subérine : résine produite dans le liège(composé hydrophobe) et qui confére aux parois leurs propriétés imperméables.

Bouchons en plastique: actuellement on n’arrive pas à reproduire des structures synthétiques aussi complexes et petites que la structure naturelle du liège. On peut cependant copier cette structure avec des alvéoles qui sont (environ 10 fois ) plus grandes. Ces bouchons ne laissent pas du tout passer le gaz à deux écoles.

Processus de prélèvement et de fabrication : on prélève pour la première fois quand l’arbre à 35-40 ans : le démasclage à liège vierge : dur et crevassé, destiné à l’isolation sous forme d’expansé pur(on le réduit en granulés puis on le chauffe jusqu’à ce qu’il s’agglomère avec sa propre résine(=subérine)). Après on prélève tous les 9 ans à liège cultivé : plus doux, destiné aux bouchons.On le fait ensuite sécher plusieurs mois et puis on le bout pour tuer les insectes et bactéries et pour augenter son élasticité . La hauteur jusqu’à laquelle on prélève de l’écorce dépend de la largeur du tronc (si on le fait trop haut il n’arrive pas à se regénérer). On peut renouveller ce processus pendant environ 100 ans avant que la qualité du liège se détériore. A chaque démasclage on peut prélever une inche d’épaisseur.

Impact socio-environnemental : récemment, des entreprises ont crée un produit synthétique plastique s’apparentant au liège pour contourner le problème du vin « bouchonné », et en prétextant que la production du liège était néfaste à l’environnement. Pour les défenseurs du liège, ces bouchons plastiques n’ont pas exactement les mêmes propriétés à vieillissement du vin pas le même. Selon WWF, l’argument écologique est en fait de la publicité mensongère car les forêts de chêne-liège forment un écosystème préservé et sont d’importantes pompes à oxygène : les chênes en demandent beaucoup pour se régénerer, mais le prélèvement de leur écorce n’en dégage que peu. La production de bouchons en plastique seraient donc au final plus néfaste à l’environnement que la production de bouchons de vrai liège. D’autre part, au Portugal en particulier, ces forêts abritaient une espèce de lynx qui est à présent en voie de disparition car leur habitat est détruit au profit des champs de cultures « plus rentable ». Point de vue social, c’est le moteur économique de plusieurs région car ce travail demande beaucoup de précision pour ne pas abîmer les couches internes de l’arbre et est donc encore actuellement réalisé à la main.

Bouchon en plastiques: 10 fois plus de CO2 que bouchon en liège

Bouchon en alu: 26 fois plus

SOURCES: